isabelleboistard
Au fil des pages
Vous tendez une allumette à votre lampe et ce qui s'allume n'éclaire pas. C'est loin, très loin de vous que le cercle s'illumine.
René Char, Les carnets d'hypsos.
On se tient le plus souvent au seuil de la merveille et tellement atteint qu'on voudrait presque éteindre l'incendie. J.M. Barnaud
... mais cette laideur délibérée me transporta vers une odeur de dalles lavées que je croyais disparue de ma mémoire, parce que l'alchimie du bonheur dépend d'un juste dosage des oublis.
Luis Sepulveda - Rendez-vous d'amour dans un pays en guerre
Lorsque le mal de vivre s'accroît, l'envie vous prend de vous installer dans un endroit paisible. Dès que vous avez compris qu'il est partout difficile de vivre, alors nait la poésie et advient la peinture.
Soseki, Oreiller d'herbes
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Une fenêtre... sur l'avenir
Rez de chaussée terminé et montrant ses premières fenêtres.
Au chapitre relecture, "Debout les morts" de Fred Vargas, qui réunit trois historiens dans une "barraque pourrie", de la préhistoire à la guerre de 14.
Piqué au hazard des pages, les propos du spécialiste de la grande guerre: "la quête des paroxysmes oblige à se confronter à l'essentiel qui est ordinairement caché".
Une occasion de relire Dostoievski?
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Les yeux fermés
Le temps avance à petits pas et traverse la neige,
Il fait froid mais j'ai des cailloux brulants dans les mains.
C'est le coeur d'un oiseau qui bat fort à se rompre
Dans le creux de ma main, dans le creux de mon sang.
Oiseau doux et fragile aux ailes de vermeille, aux rêves de merveille
Ô merveille du temps, si longtemps
Oiseau mort dans ma main de tes larmes de cendre
Oiseau fou mort de peine,
Oiseau loup mort de fièvre enroulé dans la neige.
Isabelle Nautre
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Quand les murs montent...
Quand les murs montent... ou la mer?
Clin d'oeil cinématographique à une merveilleuse Deschiens qui choisit presque tous les soirs un nouveau "poussin" et s'interroge à distance sur la couleur de son carrelage (ceux qui ont aimé comprendront)
Nous voilà donc avec une ébauche de rez de chaussée qui me rappelle que je vais nicher au second étage et que la patience est toujours de mise...
A lire absolument: Khaled Hosseini
- Les cerfs volants de Kaboul
- Mille soleils splendides
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Dernière soirée sur Rabat
Khalil Gibran - Le Jardin du Prophète
"La vie est voilée, cachée même, comme est voilé votre moi le plus intime. Mais quand la Vie se met à parler, tous les vents deviennent paroles, et quand elle parle davantage, le sourire de vos lèvres et les larmes de vos yeux deviennent eux aussi paroles. Quand la vie chante, les sourds entendent et deviennent attentifs; quand elle s'approche doucement, les aveugles la voient et la suivent, frappés de stupeur et d'admiration.
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